Dunedin sera mon dernier arrêt. Après un voyage magnifique mais fatigant, voyageant de ville en village et d'auberge en auberge, faire le sac, defaire le sac, refaire le sac, trouver à manger et l'argent qui part très très vite. Ce dernier arrêt se fera dans la serénité la plus totale, plein les yeux et le coeur léger avec notre (très) critiquée équipe de France sur le toit du monde. Les journaux n'ont eu cesse de descendre cette équipe qui leur a soit disant volé leur ¼ de finale en 2007.
Bref une ville très sympa d'ou je décollerai quelques jours plus tard direction ma terre d'accueil première. Petit tour par la rue la plus pentue du monde et les monuments rares de la ville. Garée devant l'auberge, clein d'oeil à papa.
Après une hésitation mais un le projet finalement fou et irréalisable d'aller voir la finale à Auckland, je reste donc à Dunedin pour vivre ce moment historique. Quelques 5 ou 6 français trouvés dans une masse de néo-zélandais revanchards et parfois à la limite du correct. Des menaces de branlée du siècle et des chants et cris destabilisants. S'en suivent 80 minutes de mélange de sentiments, de la joie à l'immence tristesse mais surtout une grande déception mais une immence fierté. Des pleurs certes, mais des locaux plus que flagadas après une victoire d'un petit point très discutable. Après des centaines d'encouragements, parce qu'ils le savent qu'ils ont eu plus que très chaud, je m'engage dans une fiesta effreinée jusque tard dans la nuit. Ils ont gagné certes, mais ils ne nous ont pas passé les 50 points attendus, nous sommes respectés plus que jamais. En cas de victoire française, la demande d'asile et de protection à l'ambassade de france aurait pu être, je pense envisagée !!
La nuit se poursuit et me laissera un souvenir plus qu'impérissable, et particulièrement ensuite avec une nuit dans les bras non pas de morphée mais d'une rencontre innatendue...mystère !
Le retour morose à l'aéroport sera agrémenté par une surprise de taille. Faisant mon check-in au guichet, je vois Retière et Lievremont entrer par la grande porte, je me demande s'ils ont décidé de prendre un vol autre que celui des joueurs mais s'en suivent sous les aplaudissements timides à l'entrée de l'aéroport un par un tous les héros de la finale. Je n'en crois pas mes yeux, ils sont là, font des photos et signent des autographes, et je suis bloqué dans cette file d'enrgistrement qui n'avance pas !!! Je m'en defais finalement et me précipite sur les 2-3 joueurs qui trainent encore, Jo Maso, Dimitri Yachvili, Maxime Mermoz et s'il vous plait, Marc Lievremont ! J'échange quelques mots avec lui, il est dégouté, passé si prêt du but. Ils sont d'ailleurs tous dégoutés. Je passe alors la porte du terminal et me comprend qu'ils sont dans le même avion que moi !! Juste incroyable !! J'échange quelques mots avec les Toulousains Médard et Poux, Vincent Clerc est devant moi dans l'avion. Un bonheur pour une nouvelle Zélande qui se termine sur une excellente note.
Je quitte le pays nostalgiquement, des moments magiques dans mon coeur à tout jamais. Mais je retourne vers le chaud ! Il va maintenant falloir travailler, fini les vacances pour me renflouer un peu.