mercredi 7 décembre 2011

PASSAGE A BRISBANE - GRAPPES PICKING

Ayant très légèrement l'impression de passer à côté de mon Australie en restant sur Gatton, je décide de tracer la route. N'ayant pas assez d'argent pour continuer, mon choix se porte vers un nouveau picking, les vendanges à 12 heures de bus vers le nord. Après une escale à Brisbane et un calin au père noel avec 35 degrés au mercure, je me retrouve à Mundubbera, en pleine Australie sauvage, encore pire que Gatton ! Cependant, le camping est beaucoup plus agréable, tennu par des gens charmants qui nous ont accueilli à bras ouverts avec ma bande de potes.

A l'heure ou je vous parle, ce lundi 5 décembre, il pleut et il est impossible de travailler. C'est la raison pour laquelle je rattrappe tout ce retard sur mon blog !

Les deux premiers jours nous ont permi de prendre du bon temps dans la piscine avec des températures estivales, de faire quelques barbecues et de rencontrer quelques habitants du coin. Y compris quelques bestioles peu rassurantes ou de magnifiques grenouilles vertes. En attendant le début des vendanges !


GATTON - ONION PICKING

Gatton ! Ahh Gatton ! On pourrait en dire des choses sur Gatton...ou pas. Parce qu'a Gatton il ne se passe absoluement rien. Et pourtant, j'y ai passé plus d'un mois, à travailler dans l'oignon (et une semaine dans les patates). Gatton, c'est aussi des belles rencontres, une piscine sale, des vols dans les caravanes (Ben le voleur), des propriétaires detestables, des foot entre professionnels (ou personnes imbus d'elles même se prennant pour des pseudo pro)...et c'est aussi l'achat de ma première guitarre (dont on se rappelera longtemps le soir ou j'ai joué avec une saucisse)...
Des soirée interminables à jouer au Uno et à boire du whisky notamment avec mon ami Jean Eudes (Yoyo), une personnalité de Gatton tout aussi allumé que moi. Au camping de Gatton, de toute façon il n'y a rien d'autre à faire... Un mois tout de même chargé de très bons souvenirs malgré un travail arrassant.

Mais Gatton c'est surtout Rob ! On pourrait en faire un roman ! Rob est le contracteur, le gars chargé de trouver des pickers pour les champs. Rob est turc, Rob est fou, un mix entre mythomane, simplet et beau parleur mais Rob a dans le fond un coeur d'or. Il prétend être millionnaire, il crie avec son accent très caractéristique "Mr bonjour ! Verrrrry big onion, tomorow 4 hours in the coles ! If you don't work very well, Sarkosy put you in Jail". Il nous en promis des choses le Rob, il nous en a payé des bières ! Peut être un des plus beaux manipulateurs et aguicheur que j'ai pu rencontrer, mais quel commercial, quel manageur ! J'ai été designé comme son imitateur personnel, lorsque je criais à sa manière dans les champs ou le camping, les gens pensaient le voir arriver !

Dernière photo, phénomène circulaire autours du soleil observé un matin. Annoncieteur de pluie.













BYRON BAY - GOLD COAST - SURFER PARADISE

Le retour sur Brisbane sera de courte durée. Après une nuit au "Bunk Backpackers" avec Nightclub intégré, je file en bus sur Byron Bay, réputée comme magnifique et paradis des hyppies. Ce ne sera qu'une étape avant le travail dans les champs puisque je m'atèle à la recherche de travail. Malheureusement Byron Bay se fera sous la pluie et mes finances trop justes ne me permettent pas d'attendre le beau temps. Je découvre entre 2 nuages la plage et la ville qui sont très sympas. Une boulangerie française fera mon bonheur le temps d'un éclair au café (la première bonne patisserie depuis presque 2 mois). Le propriétaire, un français installé depuis 15 ans, me garantit pain frais et chocolatine le lendemain matin !

Je décroche un job après quelques coups de fil à l'ouest de Brisbane dans le picking (cueillette) d'oignons... pas franchement emballant mais c'est un boulot. Je trouve un petit groupe de français qui m'accompagne en voiture jusqu'à Gatton à l'ouest de Brisbane pour ce boulot. Je passe rapidement par 2 destinations convoitées en Australie, Surfer Paradise et Gold Coast, toujours sous les nuages. Petite baignade en ce printemps Australien.







 

FIN DE LA NOUVELLE ZELANDE - DUNEDIN

Dunedin sera mon dernier arrêt. Après un voyage magnifique mais fatigant, voyageant de ville en village et d'auberge en auberge, faire le sac, defaire le sac, refaire le sac, trouver à manger et l'argent qui part très très vite. Ce dernier arrêt se fera dans la serénité la plus totale, plein les yeux et le coeur léger avec notre (très) critiquée équipe de France sur le toit du monde. Les journaux n'ont eu cesse de descendre cette équipe qui leur a soit disant volé leur ¼ de finale en 2007.

Bref une ville très sympa d'ou je décollerai quelques jours plus tard direction ma terre d'accueil première. Petit tour par la rue la plus pentue du monde et les monuments rares de la ville. Garée devant l'auberge, clein d'oeil à papa.

Après une hésitation mais un le projet finalement fou et irréalisable d'aller voir la finale à Auckland, je reste donc à Dunedin pour vivre ce moment historique. Quelques 5 ou 6 français trouvés dans une masse de néo-zélandais revanchards et parfois à la limite du correct. Des menaces de branlée du siècle et des chants et cris destabilisants. S'en suivent 80 minutes de mélange de sentiments, de la joie à l'immence tristesse mais surtout une grande déception mais une immence fierté. Des pleurs certes, mais des locaux plus que flagadas après une victoire d'un petit point très discutable. Après des centaines d'encouragements, parce qu'ils le savent qu'ils ont eu plus que très chaud, je m'engage dans une fiesta effreinée jusque tard dans la nuit. Ils ont gagné certes, mais ils ne nous ont pas passé les 50 points attendus, nous sommes respectés plus que jamais. En cas de victoire française, la demande d'asile et de protection à l'ambassade de france aurait pu être, je pense envisagée !!

La nuit se poursuit et me laissera un souvenir plus qu'impérissable, et particulièrement ensuite avec une nuit dans les bras non pas de morphée mais d'une rencontre innatendue...mystère !

Le retour morose à l'aéroport sera agrémenté par une surprise de taille. Faisant mon check-in au guichet, je vois Retière et Lievremont entrer par la grande porte, je me demande s'ils ont décidé de prendre un vol autre que celui des joueurs mais s'en suivent sous les aplaudissements timides à l'entrée de l'aéroport un par un tous les héros de la finale. Je n'en crois pas mes yeux, ils sont là, font des photos et signent des autographes, et je suis bloqué dans cette file d'enrgistrement qui n'avance pas !!! Je m'en defais finalement et me précipite sur les 2-3 joueurs qui trainent encore, Jo Maso, Dimitri Yachvili, Maxime Mermoz et s'il vous plait, Marc Lievremont ! J'échange quelques mots avec lui, il est dégouté, passé si prêt du but. Ils sont d'ailleurs tous dégoutés. Je passe alors la porte du terminal et me comprend qu'ils sont dans le même avion que moi !! Juste incroyable !! J'échange quelques mots avec les Toulousains Médard et Poux, Vincent Clerc est devant moi dans l'avion. Un bonheur pour une nouvelle Zélande qui se termine sur une excellente note.

Je quitte le pays nostalgiquement, des moments magiques dans mon coeur à tout jamais. Mais je retourne vers le chaud ! Il va maintenant falloir travailler, fini les vacances pour me renflouer un peu.










 

MILDFORD SOUND

Mildford Sound, peut être un des endroits les moins peuplés en nouvelle Zélande mais l'un des plus beaux et pour ma part, celui qui m'a le plus marqué. La route est à sens unique, vous me direz beaucoup de routes sont à sens unique mais celle ci fait quand même 150 kilomètres. Je m'enfonce donc dans les fjiords pour découvir ce que tout le monde décrit comme THE endroit à visiter dans le pays. Ce jour là, il pleut des cordes... Je passe donc la soirée dans une auberge, la seule sur 100 kilomètres à la ronde, pas très chère mais avec un serbo-croato-tchékoslovaque ronfleur dans la chambre (espèce très rare). Si on reste dehors on se fait litérallement bouffé par les sandfly (mouches des sables), de la taille d'un moucheron mais atrocement carnivores.

Le lendemain, temps un peu plus clément mais couvert. Je prends un bateau de croisière pour naviguer dans un bras de mer absoluement magnifique. Des phoques sauvages, montagnes, arc-en-ciel, indescriptible...A couper le souffle.








COTE EST NOUVELLE ZELANDE

Avec beaucoup de retard et avec toutes mes excuses je continue ce journal avec la suite de la nouvelle Zélande. Périple qui remonte maintenant à presque 2 mois... Oui bon ben on fait ce qu'on peut hein ! Pas toujours évident d'avoir une connexion internet dans le fin fond du bush Australien.

La côte Est de la Nouvelle Zélande n'est pas descriptible par écrit, c'est quelque chose qui se vit. Des paysages qui prennent au tripes et nous font relativiser sur notre petite existence et nos problèmes quotidiens. Une végétation inconue, une faune parfois surpennante et ce malgré les 15 petits degrés quotidiens.

Je me caille parfois mais ce froid est vivifiant et l'alternance monde sauvage-ville et rugby est un rythme très appréciable. L'après-midi sur la plage je ramasse des coques et des moules que je fais ensuite cuire le soir même au coin d'une chaudière dans une auberge ressemblant plutôt à une maison d'hôte. Mon hôte est une néo-zélandaise pure souche, avec un accent impossible mais une connaissance de son pays extraordinaire.

Le lendemain elle m'envoie dans une grotte à une heure de marche, tout simplement renversant... Le lendemain pêche au samon, qui sera sitôt fumé et agrémenté puis dégusté.

Le passage dans les villes pour les phases finales fut à chaque fois un moment innoubliable. Une demi finale de rêve avec tous les néo-zélandais pour la France ou plutôt contre les anglais ! Quelques litres de bière et un nightclub de folie pour une victoire bien arrosée ! Le quart de finale contre les gallois fut plus angoissant mais à Queenstown, réputée comme la ville la plus festive de l'île du sud. J'approuve. Ville ou j'ai passé quelques jours, au pied des montagnes, 2 jours après la fermeture de la saison de ski, à mon grand desespoir. Qu'a cela ne tienne, marche de 4 heures au pied du glacier de Franz Joseph et Jaccusi le soir toujours au pied des montagnes. Initiation au Hockey sur glace avec des jeunes kiwis (néo-zélandais) et soirée crèpes françaises !